Je n'ai ni tête, ni jambes
Et pourtant mon cerveau
Electrique se vante
De ne point être sot !
Ma mémoire si petite
Se compare à des puces
Qui dans mon cœur s'irritent
Quand s'y cache un virus...
Bien-aimé Valentin
Qui n'ose pas dire je t'aime :
Force donc ton destin
Pour qu'elle le sache quand même
Au lieu de pleurnicher
Glisse-moi tes quelques mots
Dans ma mémoire cachée
Ils seront en dépôt
Au jour de fête choisi,
Ton message parviendra,
Et même si elle rougit
Une bise elle te donnera.
Attendant le Printemps
Moi je m'éclipserai,
Laissant mes jeunes amants
Echanger leurs secrets...
Je n'ai ni tête, ni jambes,
Et pourtant plaise au ciel
Un peu d'amour me manque
Dans tous mes logiciels...
(Jean-Claude Brinette)